Vivants·es

En lien avec le spectacle La Sagesse

À partir de récits écrits et oraux, d'improvisations, et de propositions ludiques, se créera une histoire en forme de kaléidoscope de vécus et de futurs désirés, juste à l'intersection des deux, là où apparaît une potentielle renaissance.

Inscription
Atelier > Découverte Mardi 30 janvier › Samedi 02 mars 2024
Inscription
Atelier > Découverte Mardi 30 janvier › Samedi 02 mars 2024

Vivants·es

Inscription
Image
© DR

Nous partirons de récits de naissance, la nôtre telle qu'elle nous a été racontée, celle·s que nous avons vécue·s en donnant la vie, mais aussi d'anecdotes autour de la grossesse, ou de ce qui a accompagné la rencontre avec l'enfant. Les récits de naissance peuvent tout aussi bien être symboliques, pour venir interroger ce que c'est que naître au monde, en tant que sujet pensant et conscient de ses choix.
Justement, avec le monde comme il va en ce moment, et surtout comme il ne va pas, quels changements attend-on ? Quelles angoisses, et quels espoirs nous étreignent à l'idée d'une transformation du quotidien ?
Quand on devient parent, on devient responsable pour longtemps d'un être, et souvent, les enfants se sentent à leur tour responsables de leurs parents qui vieillissent. Il y a un principe de soin qui s'inverse au cours de la vie. Quel est le lien qui nous relie à notre tour à notre environnement, au monde qui nous a vus naître ?
 

 

Compagnie Le Dahu

Logo compagnie Le Dahu

PRÉSENTATION GÉNÉRALISTE 

La Compagnie a été fondée par Maëlle Faucheur et David Costé. En s’entourant de partenaires artistiques, iels ont conçu, mis en scène et joué Fabulous, prix Paris Jeunes talents en 2011, Muscles (2013), La Rage / Et à la fin nous serions tous heureux (2016) puis La fierté, d’où vient cet enfant qui parle (2019). Les créations ont reçu l’aide de la DRAC Île de France, d’Arcadi Île de France, de la Spedidam, de l’Adami et de la Ville de Paris.

La compagnie a été accueillie en résidence longue à Mains d’Œuvres de 2010 à 2015. Elle est accompagnée par le Collectif 12 depuis 2013. La démarche de création implique un engagement de terrain important sur des ateliers d’écriture et de théâtre, notamment en milieu carcéral. Cela a donné lieu en 2016 à Hors Lignes, avec la Maison d’Arrêt de Villepinte, présenté au Théâtre Paris Villette pour le festival Vis à Vis et à Je ne sais pas qui tu es, avec la M.A. de Fleury-Mérogis, le CPSF de Réau et la MPAA, présenté aux Plateaux Sauvages en 2019.

LA LIGNE ARTISTIQUE DE LA COMPAGNIE

Suite à de nombreuses années d’ateliers de théâtre en détention, la compagnie théâtrale a senti que le travail d’écriture et de création mené avec les personnes détenues avait profondément bouleversés, et changés ses membres. Ces moments partagés de vie dans un espace clos, l’intensité des liens noués par la mise en scène de leurs paroles, de leurs histoires, ont fait qu'iels ne pouvaient plus faire du théâtre comme avant. Iels avaient besoin qu’à l’extérieur aussi, ces mots et ces présences puissent exister, de déplacer sur scène un peu de ce miracle, pas si ordinaire, de la rencontre. Inviter un ancien détenu pour créer un spectacle avec lui a été une expérience fondatrice qui les a déplacés profondément. Et iels ont entamé en 2014 un cycle de pièces autour de la rencontre au plateau entre prison et société civile, Deux Mondes.

Iels ont ainsi découvert ce que voulait dire concrètement, et artistiquement, inviter des personnes non professionnelles, et expertes de leur sujet, à partager le plateau avec elleux. Ce geste, à la fois politique et intime, leur a permis de reconnecter avec un théâtre décloisonné.

Aujourd’hui, le théâtre est concrètement pour Maëlle Faucheur le lieu de la rencontre avec l’autre, de la parole partagée, comme une micro-société utopique. Une rencontre entre des personnes différentes par leur âge, leur sexe, leur milieu socio-professionnel, leur place dans la société. Les personnes réunies ainsi, amatrices ou professionnelles, jouent leur propre rôle et partagent avec le public ce qui fonde leur parcours et leur personnalité. Au travers de ces processus, ce qui l’intéresse c’est comment on ouvre le plateau de théâtre à des non-initiés qui, ne pouvant se dissimuler derrière une technique artistique, viennent simplement remettre la vie au cœur de l’art ; comment ensuite une rencontre particulière vient faire résonner des sujets intimes dans leur dimension politique ; enfin, comment le théâtre va se recréer à partir du réel.

La Sagesse vient ouvrir un autre cycle de création : Faire surgir le vivant.