AU-DELÀ(S)

Compagnie La Fausta

Comment vit-on, intimement, avec nos disparu·e·s ? Qu’est-ce qu’on laisse de soi dans le souvenir de l’autre ?

Spectacle Mercredi 15 février 2023 à 19:30
Spectacle Mercredi 15 février 2023 à 19:30

AU-DELÀ(S)

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© Marie Doreau

C’est un journal de bord : Le Journal du Trou.
Il commence à la seconde où, l’oreille encore collée au téléphone, la jeune femme entend l’annonce qui tombe comme un couperet. La mort de l’autre creuse un trou, une béance qui mange le ventre. Puis, il égrène le temps qui passe, Jour 2, Jour 30 ou 1500, mêlant scènes de vie et questionnements, réel et fantasmes.


C’est un récit du deuil, toujours pudique et sensible, intime et universel. Partant d’une expérience singulière, il évoque ces morts avec lesquels, tou·te·s, nous vivons ; il devient expérience commune. Il explore ce que corps et esprit traversent tant dans les rêves que dans les scènes du quotidien, le conscient que l’inconscient.
Partant d’une adresse directe, concrète, le récit devient par moment slam et par moment poème.
Il laisse la place au silence et aux non-dits.
Le récit se construit par fragments, variants les adresses et les niveaux de langue : l’éclatement de la forme et de l’écriture donnent à entendre quelque chose de l’éclatement que crée la perte de l’autre.
Cette écriture singulière se nourrit d’anecdotes, d'expériences vécues et de témoignages collectés.
En miroir de la trajectoire de la jeune femme, comme une photo en négatif, se déploie un « Ailleurs » : un voyage vers le monde des morts. Ce récit agit comme une métaphore du deuil ; il évoque poétiquement le chemin parcouru pour laisser partir ses morts. Construit à partir de contes et motifs de la mythologie tzigane, il raconte l’histoire de la Porteuse d’âme : une jeune femme qui voyage vers le monde des morts. N’ayant pu accomplir le rituel funéraire nécessaire aux âmes pour y parvenir seules, elle se met en route, pour y déposer les œufs qui contiennent leurs âmes. Elle bascule de mondes en mondes, de déserts glacés en eaux infranchissables, d’épreuves en obstacles.

On plonge dans des univers primaires, féroces, d’immenses étendues battues par les éléments.
Le conte, mystérieux et poétique, dessine un rapport autre au long temps du deuil. La Porteuse d’âme devient un écho du réel, un double de la jeune femme.
Le conte évoque la vie qui repousse et défie, explose et accepte ; il invente, par le biais de l’imaginaire, un nouveau rituel intime et universel.
C'est du frottement de ces deux registres de paroles, de cet aller-retour entre réel et imaginaire que naît la singularité du spectacle ; parlant du deuil, sujet usuellement tu, il explore en profondeur notre rapport à la vie et à la parole.

Écriture / Mise en scène / Musiques / Partenaires… :

Écriture, création et interprétation : Ariane Pawin
Accompagnement à l'écriture : Titus, Gigi Bigot
Mise en scène : Sylvie Faivre
Création sonore : Alban Guillemot    
Création lumière : Eric Julou
Création costume : Aude Désigaux
Production : Compagnie La Fausta
Coproduction : La Maison du Conte (Chevilly-Larue, 94) ; La Cie du Cercle (Paris) ; Le Nombril du Monde (Pougne-Hérisson, 79) ; Le Moulin du Marais - Union Régionale des Foyers Ruraux du Poitou-Charentes (Lezay, 79) ; Centre des Arts du Récit (Saint Martin d'Hères, 38) ; Rumeurs Urbaines / Cie Le Temps de Vivre (Colombes, 92) ; Soutien : Espace Sorano (Vincennes, 94) Projet lauréat de la bourse d'écriture de la Petite Chartreuse
Le projet est soutenu par l'Aide au Projet de la DRAC Île-de-France  

Le Nombril du Monde (Pougne-Hérisson) / Projet lauréat de la Bourse d'écriture de la Petite Chartreuse

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