LA COCAGNE
Dans le cadre des Remontantes, Scènes de mai
Fresque vivante inspirée du réel et de situations traversées d'émotions : les danseurs·euses posent un acte poétique autour du quotidien.

Restitution de l'atelier La Cocagne, une création pour danseurs·euses amateurs·rices de la pièce Cocagne, créée en 2018.
Cette communauté dansante nous renvoie des images, devenues étrangement familières dans notre quotidien. En posant un regard sur leurs natures, nous tentons un acte poétique de mise à distance, sans occulter la dimension politique que ces images soulèvent. Avec La cocagne, le « réel » d’une situation bascule vers un espace fantasmé. Les larmes se fondent en rire et la joie succède à la colère…
La représentation se fera hors les murs sur l’escalier central du Square de la Roquette (143 rue de la Roquette, 75011, Paris)
· Intervenant·e·s : Violette Angé, Alexia Bigot, David Monceau, Emmanuelle Vo-Dinh
· Conception : Emmanuelle Vo-Dinh
· Musique : Olyphant
· Artistes encadrants : Violette Angé, Alexia Bigot
· Production : Pavillon-s
· Partenaires : Maison des Pratiques Artistiques Amateurs – Paris, Centre André Malraux – Rouen.
Emmanuelle Vo-Dinh est une chorégraphe des phénomènes. Sociaux, physiologiques, psychologiques ou mécaniques : elle s'empare de faits précis, les observe, les comprend puis les transforme en matériaux chorégraphiques et plastiques.
À la création de sa compagnie, Sui generis, en 1997, elle s'intéresse d'abord aux émotions. Elle passe ainsi deux mois auprès du neurologue Antonio Damasio à Iowa City pour préparer Texture/Composite (1999). Puis, elle se plonge dans les écrits de Jean Oury sur la schizophrénie, qui lui inspirent sa pièce Sagen (2001). Emmanuelle Vo-Dinh poursuit aussi un parti minimaliste répétitif (CROISéES, White light, Ici/Per.For – 2005, 2006), même ludique dans Aboli Bibelot… Rebondi (2008), jusqu’à l’épuisement dans Sprint (2013).
Les rapports masculin/ féminin, ainsi qu'une recherche plus formelle sur les relations entre corps, musique et voix, marquent entre autres son travail depuis 2007 (Ad Astra, Eaux-fortes, -insight-). Elle s’attache aux grandes écritures musicales de Zeena Parkins, Dusapin, Grisey ; également aux arts visuels.
À la tête du Phare Centre Chorégraphique National du Havre Normandie de 2012 à 2021, son intérêt pour les sciences s'articule progressivement à un questionnement sur la fiction et la narration, imprimant une dimension plus théâtrale à ses pièces : Tombouctou déjà-vu (Avignon 2015), Belles et bois (2016), Simon Says ( 2017), Cocagne (2018), La forêt de glace (2020), Attractions (2021).
Emmanuelle Vo-Dinh a été présidente de l’Association des Centres chorégraphiques nationaux de 2013 à 2017. En 2014, elle a été nommée Chevalier de l’ordre des Arts et des Lettres.
Elle mène aujourd’hui le projet Pavillon-s, implanté à Rouen et à Andé (27), qui porte son travail de création/diffusion et s'attache à déployer des projets d'invitations à d'autres artistes, dans le champ de l'expérimentation, et dans le partage avec les publics.
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